L'exposition web 2025

                          HAbdaphai art performance 

 

                                  Plastic’Amour

 

Vivre avec le plastique, survivre malgré lui

Je ne cherche pas à choquer ni à créer une forme de dégoût visuel. Mais je ne pouvais plus me taire. Il m'était devenu impossible de ne pas montrer ce travail que j’ai réalisé entre 2023 et 2024, autour de la problématique du plastique. Car il s'agit bien d’un cri. D’un appel à voir en face ce que nous avons laissé s’accumuler, morceau par morceau, particule par particule, dans nos vies, nos paysages, nos corps.

Le plastique n’est plus un simple matériau. Il est devenu l’un des éléments constitutifs de notre quotidien terrestre. Un intrus omniprésent, invisible ou criant, qui s’insinue partout : dans les sols, dans les océans, dans nos assiettes, dans nos cellules. Et pourtant, nous continuons, comme si de rien n’était. Nous avons tant pensé au profit, tant misé sur la croissance industrielle, que nous avons laissé le plastique devenir un partenaire silencieux, un parasite intime, un héritage toxique.

Mon exposition plastic’Amour, composée de photographies digitales et d’installations, est née d’un long travail de documentation et de création à travers plusieurs résidences artistiques internationales, notamment en Afrique et dans des pays en développement — territoires particulièrement vulnérables à cette catastrophe. Car c’est là que le plastique montre sa face la plus brutale : là où les systèmes de collecte sont défaillants, là où l’on brûle les déchets à ciel ouvert, là où les enfants jouent entre les sacs éventrés et les bouteilles vides.

Durant plus d’un an, j’ai accumulé des images, des scènes de vie, des gestes quotidiens contaminés. Même lorsque nous essayons de réduire notre consommation, la pollution plastique persiste, prolifère, mutile. Sa réduction est lente, presque dérisoire face à la puissance de l’industrie. Et son recyclage, souvent brandi comme solution miracle, reste coûteux, inefficace, marginal.

plastic’Amour se déploie en trois phases : l’envahissement, l’appropriation, la mutation. Trois étapes qui décrivent notre relation ambivalente avec cette matière devenue un reflet cruel de notre monde.

Phase 1 — L’envahissement

C’est la saturation. Partout où nos regards se posent, le plastique est là. En mer, sur les plages, dans les rivières, les forêts, les campagnes, les villes. Il tapisse notre environnement comme un linceul moderne. La question centrale que je pose ici est brutale : est-il encore possible de nettoyer la planète ? Quand bien même nous le voudrions, avons-nous les moyens, la volonté, les infrastructures pour récupérer ces milliards de tonnes de résidus ? Souvent, les communautés les plus touchées choisissent l’oubli. Elles s’adaptent. Elles continuent à vivre dans l’envahissement, à faire comme si ce plastique n’avait jamais existé. Et pourtant, il est là, comme une peau artificielle sur nos paysages.

Phase 2 — L’appropriation

Puisque nous n’avons pas su empêcher l’envahissement, certains tentent de réinvestir le plastique. Le détourner. Le transformer. Le recycler. Le dompter. Il devient matière première pour habiller les corps, recouvrir les murs, bâtir des objets nouveaux. Cette phase interroge notre capacité à survivre dans un monde pollué en utilisant les déchets comme matériaux de création, de protection, voire d’expression. Mais cette appropriation ne résout rien. Elle masque l’abîme sans le combler.

Phase 3 — La mutation

C’est ici que se joue le plus grand basculement. Le plastique mute. Non pas seulement par ses transformations chimiques ou technologiques, mais par les formes de vie nouvelles qu’il engendre. Dans un imaginaire post-apocalyptique, nourri de tempêtes de sable, de brumes toxiques, et de nanoparticules plastiques flottant dans l’air, émergent des figures hybrides. Des créatures composées de fragments plastiques et d’intelligence artificielle. Des mutants silencieux, anonymes, qui partagent désormais notre espace vital.

Notre incapacité à contrôler les déchets a donné naissance à des entités nouvelles. Le plastique n’est plus un outil. Il est devenu sujet. Il circule, s’accroche, s’agrège, évolue. Il vit à côté de nous. Il s’installe. Nous devons apprendre à nous protéger de lui comme nous l’aurions fait face à un virus, à un prédateur. Et en même temps, ironie sinistre, nous devons aussi nous en servir, l’utiliser, l’intégrer dans notre quotidien. Car il est partout, parce que nous n’avons pas su dire stop.

Face à cette mutation, le monde devient un terrain de cohabitation avec notre propre négligence.

Et pourtant, je choisis de clore cette exposition — virtuelle faute d’espace physique en Martinique — par une note d’espoir. Car malgré tout, nous savons. Nous voyons. Nous comprenons. Une nouvelle génération d’artistes, d’ingénieurs, de militants, de citoyens se lève, lucide, exigeante, créative. Des alternatives émergent : matériaux biodégradables, modèles circulaires, innovations locales.

plastic’Amour n’est pas un projet moraliste. C’est un constat lucide, parfois brutal, mais porteur d’une force : celle de l’imaginaire, de la poésie, de l’art pour dénoncer, et peut-être, réparer. Il est temps de réapprendre à aimer notre planète en cessant d’aimer le plastique.

ici que commence notre aventure. Apprenez à connaître notre entreprise et ce que nous faisons. Nos engagements : la qualité et un service impeccable. Rejoignez-nous pour grandir et atteindre des sommets, ensemble. Nous sommes heureux que vous soyez ici pour faire partie de notre histoire.

 

Phase 1 — L’envahissement

C’est la saturation. Partout où nos regards se posent, le plastique est là. En mer, sur les plages, dans les rivières, les forêts, les campagnes, les villes. Il tapisse notre environnement comme un linceul moderne. La question centrale que je pose ici est brutale : est-il encore possible de nettoyer la planète ? Quand bien même nous le voudrions, avons-nous les moyens, la volonté, les infrastructures pour récupérer ces milliards de tonnes de résidus ? Souvent, les communautés les plus touchées choisissent l’oubli. Elles s’adaptent. Elles continuent à vivre dans l’envahissement, à faire comme si ce plastique n’avait jamais existé. Et pourtant, il est là, comme une peau artificielle sur nos paysages.

 

 

 

Phase 2 — L’appropriation

Puisque nous n’avons pas su empêcher l’envahissement, certains tentent de réinvestir le plastique. Le détourner. Le transformer. Le recycler. Le dompter. Il devient matière première pour habiller les corps, recouvrir les murs, bâtir des objets nouveaux. Cette phase interroge notre capacité à survivre dans un monde pollué en utilisant les déchets comme matériaux de création, de protection, voire d’expression. Mais cette appropriation ne résout rien. Elle masque l’abîme sans le combler.

 

 

 

Phase 3 — La mutation

C’est ici que se joue le plus grand basculement. Le plastique mute. Non pas seulement par ses transformations chimiques ou technologiques, mais par les formes de vie nouvelles qu’il engendre. Dans un imaginaire post-apocalyptique, nourri de tempêtes de sable, de brumes toxiques, et de nanoparticules plastiques flottant dans l’air, émergent des figures hybrides. Des créatures composées de fragments plastiques et d’intelligence artificielle. Des mutants silencieux, anonymes, qui partagent désormais notre espace vital.

Notre incapacité à contrôler les déchets a donné naissance à des entités nouvelles. Le plastique n’est plus un outil. Il est devenu sujet. Il circule, s’accroche, s’agrège, évolue. Il vit à côté de nous. Il s’installe. Nous devons apprendre à nous protéger de lui comme nous l’aurions fait face à un virus, à un prédateur. Et en même temps, ironie sinistre, nous devons aussi nous en servir, l’utiliser, l’intégrer dans notre quotidien. Car il est partout, parce que nous n’avons pas su dire stop.

Face à cette mutation, le monde devient un terrain de cohabitation avec notre propre négligence.

 

 

 

 

 

Et pourtant, je choisis de clore cette exposition — virtuelle faute d’espace physique en Martinique — par une note d’espoir. Car malgré tout, nous savons. Nous voyons. Nous comprenons. Une nouvelle génération d’artistes, d’ingénieurs, de militants, de citoyens se lève, lucide, exigeante, créative. Des alternatives émergent : matériaux biodégradables, modèles circulaires, innovations locales.

 

 

 

 

 

plastic’Amour n’est pas un projet moraliste. C’est un constat lucide, parfois brutal, mais porteur d’une force : celle de l’imaginaire, de la poésie, de l’art pour dénoncer, et peut-être, réparer. Il est temps de réapprendre à aimer notre planète en cessant d’aimer le plastique.

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